- débéqueter
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⇒DÉBE(C)QUETER, DÉBECTER, (DÉBEQUETER, DÉBECQUETER)verbe.ArgotA.— Emploi abs. [Le suj. désigne une pers.] Vomir. Le texte de Geoffroy, (dans un catalogue) c'est de quoi débecqueter, mais quelles illustrations! Et combien! (TOULET, Corresp. avec un ami, 1920, p. 131).B.— P. ext., emploi trans. [Le suj. désigne une chose ou une pers.; l'obj. désigne une pers.] Dégoûter, répugner :• Les abonnés renâclaient. Ils aimaient pas Auguste Comte. Autant Flammarion leur semblait nettement populaire, autant Auguste les débectait.CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 408.— Emploi abs. Ça débecte tant qu'on est jeune (CÉLINE, Mort à crédit, 1936 p. 293).Rem. On rencontre ds la docum. a) Débe(c)quetage, débectage, subst. masc., rare.
) Nausée, vomissement;
) chose répugnante;
) dégoût, répugnance (cf. CARABELLI, [Lang. pop.]). b) Débectance, subst. fém. Mêmes sens (ID., ibid. et BRUANT 1901, p. 147). c) Débe(c)quetant, ante, débectant, ante, adj. [En parlant de choses ou de pers.] Qui inspire le dégoût, la répulsion. Des odeurs débectantes (LE BRETON, Rififi, 1953, p. 189). L'odeur des mangeailles devenait débectante (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 47).Prononc. et Orth. :[
]. Cf. be(c)queter. Étymol. et Hist. 1883 débecqueter « vomir » (FUSTIER, Suppl. dict. A. Delvau); débectant « ennuyeux, désagréable » (A. LEROY, mistouf's de Télémaque, ibid.); 1892 « dégoûter » (d'apr. ESN.). Dér. de becqueter arg. au sens de « manger »; préf. dé-. Fréq. abs. littér. Débe(c)queter : 6. Débecter : 3.ÉTYM. 1892; « vomir » (sens concret), 1883; de 1. dé-, et bec, d'après becqueter « manger ».❖♦ Familier.1 Dégoûter. || Ça me débecte, débèquete.1 On prend un verre ensemble ? proposa Pierrot.— Merci. J'ai mal au foie, et le vichy-fraise me débecte.R. Queneau, Pierrot mon ami, éd. L. de Poche, p. 176.2 J'suis dégoûté, v'là c'que j'suis ! Les gens, j'les débecte, et j'les r'débecte, tu peux leur dire.H. Barbusse, le Feu, t. I, I, IX, p. 48 (1916).❖DÉR. Débectage, débectance, débectant.
Encyclopédie Universelle. 2012.